Article Rafa

Voilà un article plutôt interressant sur Bénitez, a vous de juger

Si Liverpool ne marchera jamais seul, comme le chantent ses chœurs de supporters, il a aussi l'avantage, désormais, de marcher droit. En chemin, il a rencontré Rafael Benitez, marchand de dogmes aux valises gondolées de classeurs, conquérant par métier, devenu son entraîneur et manager contre tout bon sens.


Cet été, le Castillan partira sur le marché des transferts avec un viatique de 60 millions d'euros, alloués sans ambages par les nouveaux propriétaires du club. La confiance règne. Benitez aussi. D'ici là, le "lucky general" aura peut-être ramené une Ligue des champions à Liverpool, la deuxième après 2005. "Qui d'autre", aurait-il plastronné auprès de son épouse. Sûrement pas Eindhoven, en tout cas, écrasé 3-0 à l'aller et attendu ce soir à Anfield Road pour une partie de plaisir. Parce que, en plus, Liverpool marche fort.

La révolution de Don Rafael fut d'imposer une cohorte hispanique dans un bastion conservateur, où les étrangers étaient du moins rares, sinon gallois ou irlandais, voire écossais au plus fort de l'exotisme. Révolution culturelle, en filigrane : Benitez a introduit la pensée cartésienne au pays du kick and rush; enseigné la diététique dans un championnat où, de nos jours, bien des professionnels commandent encore un steak-frites le matin d'un match; créé des schémas de jeu sur ordinateur quand, depuis plus d'un siècle, les meilleures tactiques s'échafaudent dans les pubs de la ville.

Rafael Benitez est un bosseur. "Une bête de somme", dit son ancien assistant à Valence. Il passe des nuits blanches devant son magnétoscope, à épier les courses d'un attaquant, les mouvements d'une défense, les fébrilités d'un gardien. Son ordinateur ronfle toutes les nuits jusqu'à 3 h du matin, perclu de statistiques. Rosario Maudes Benitez n'est pas surprise : à l'âge de 13 ans, quand il jouait dans les rues du quartier populaire où il a grandi, son fils s'interrompait au milieu des matches pour griffonner des impressions et noter ses camarades. "Il avait toujours un petit carnet et un crayon au fond d'une poche."

Benitez observe tout, recense tout. Sa banque de données est devenue un trésor inestimable, l'un des mieux gardés du Royaume-Uni, où sont recensés les inclinations et les troubles de deux mille footballeurs. Les détails sont patiemment soutirés à un vaste réseau d'accointances : chaque mois, Benitez appelle une quarantaine de joueurs, sans autre forme de civilités, pour actualiser son répertoire. Un informateur déclare à l'Equipe Magazine : "Si un gardien a grossi de 500 grammes, il le sait."

Son monde à lui tourne rond, parfaitement rond. Il a la taille et la rectitude d'un ballon. En guise de voyage de noces, Rafael Benitez a emmené son épouse à Milanello, le centre d'entraînement du Milan AC, humer l'air vivifiant du perfectionnisme. Témoignage de Santiago Canizares, ancienne ouaille à Valence, dans l'Equipe Magazine : "Avec nous, il voulait tout contrôler, tout régenter, tout organiser. Parfois, on répétait le même mouvement tactique jusqu'à trente fois, parce qu'il manquait un détail à la finition. M. Benitez exigeait beaucoup, on lui donnait beaucoup. Mais on retirait aussi beaucoup." Solennel : "A sa manière, cet homme est un metteur en scène. Avec lui, les choses ont un sens."

A son arrivée à Lyon, le buteur John Carew a raconté comment, par une obsession furieuse, le général voulait qu'il croise ses tirs au second poteau. Un matin, Carew a marqué dans l'angle interdit et, pris en faute, son entraîneur a expliqué : "Au premier poteau, le gardien a plus de chances de réussir un arrêt réflexe. Au second, le cerveau commande, envoie l'ordre à la moelle épinière qui, ensuite, le transmet aux muscles. Ça devient un mouvement de plusieurs dixièmes de secondes. Au mieux, le gardien ne pourra que repousser le ballon dans les pieds d'un attaquant qui a suivi." Et Carew s'est mis à tirer au deuxième poteau.

Rafael Benitez est si obstiné, si rabâcheur, que ses élèves l'ont surnommé le marteau-piqueur. L'impression de tout maîtriser lui confère un avantage utile sur le genre humain, celui, durement gagné, de ne pas douter. Sa force de persuasion est très étendue : "Même ma femme dit que je suis bon." Force tranquille : "Mais ma femme, aussi, me coûte cher. Avant chaque finale européenne, elle réclame une montre si je gagne." Force imputrescible : "C'est mon atout : j'ai une grande confiance en moi. Et mon but consiste à la transmettre. Mais il faut travailler, refuser la lassitude."

A Anfield Road, devant le banc, le gazon est mort de ses piaffements fébriles. Le jeu à l'avenant : les Reds quadrillent intelligemment, courent bravement, tentent prudemment et, parfois, ajoutent une virilité suspecte. De ses épopées valenciennes (un titre national, une Coupe UEFA), Benitez retient surtout les prouesses obscures : "J'avais placé la défense à 48 m de nos buts, et non 47 ou 49. J'avais calculé qu'à partir de cette distance précise, nous étions plus efficaces pour presser, récupérer et relancer."
Pinailleur forcené, l'homme a quitté Valence en colère, parce que la direction minimisait son travail. Quoi de plus blessant? Le général, en outre, avouait un profond désaccord sur le recrutement : "Je demande une table, on me donne une lampe."

En dépositaire de l'érudition footballistique, Benitez est devenu un entraîneur référentiel, rétribué quatre millions de francs par an, lui qui, fièrement ou presque, n'avoue aucun passé de joueur. "Les séries inférieures foisonnent d'entraîneurs compétents qui, s'ils dirigeaient une grande équipe, gagneraient aussi des trophées."

Lui ne pouvait compter sur des dehors glamours : verbe rare et style peu enlevé, ventre rond et tempérament carré, sobriété bonhomme façon curé de campagne. Rafael Benitez ne pouvait pas davantage compter sur ses états de service : brève carrière en troisième division espagnole, deux apparitions fugaces sur le banc de Valladolid (cinq mois) et Osasuna (sept semaines), avant que Valence ne détecte sa science des échecs. Depuis, Don Rafael a battu tous les grands stratèges - Lippi, Capello, Mourinho - et a offert deux montres à son épouse.

Christian Despont
Lien: http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3242,36-894672@51-836571,0.html

Un portrait parfait de Rafa !!!
Mais je ne savais pas qu'il était si miticuleux et que même les tous petits détails étaient si importants pour lui ! In Rafa we trust !!!

Article intéressant !
Rafa est un tacticien extraordinaire. De plus c'est un remarquable meneur d'homme et il est doté d'une grande faculté d'adaptation.
Preuve en est, le fait de demander à Dirk de prendre un jaune à la fin du match aller contre le PSV

dudule91 wrote:

Article intéressant !
Rafa est un tacticien extraordinaire. De plus c'est un remarquable meneur d'homme et il est doté d'une grande faculté d'adaptation.
Preuve en est, le fait de demander à Dirk de prendre un jaune à la fin du match aller contre le PSV

Pour le carton de Kuyt il m'a impressioné la !
j'adore Dirk qui fonce vers le joueur comme si il ne savait pas ce qu'il faisait et prendre un jaune gratos !
Rafa c'est vraiment le Boss quoi ! quand il dit quelquechose on le fait !

Quote :

Révolution culturelle, en filigrane : Benitez a introduit la pensée cartésienne au pays du kick and rush

Il ne peut pas tout connaître, ce journaliste, mais si le Liverpool de Dalglish jouait kick and rush, je pense qu'a la prochaine finale, à défaut de montre, c'est des lunettes que sa femme va lui offrir... et un DVD de l'histoire des Reds.

Liverpool ce n'était pas du Kick & Rush, mais du Pass & Move! Chelsea aujourd'hui, c'est du kick & rush 1 fois sur 2. on recherche Drogba et on gagne les seconds ballons (un joueur des Blues l'a encore dis récemment)

Même Gerrard AvAIT DIt qu'il buvait , mangeait et dormait avec le football mais l'histoire de kuyt faut vraiment le faire

Au-dela de Rafa, c'est aussi le poste d'entraineur moderne d'un grand club qui exige une disponibilité totale, surtout en Angleterre ou le Manager à beaucoup plus de pouvoir qu'ailleurs.

Déjà GH était connu pour abattre un travail considérable aussi matinal que tardif, ce qu'il a d'ailleurs payé au niveau cardiaque en 2001. A l'époque, on avait pointé du doigt son surmenage.

Tient, je passais justement içi pour poster l'arcticle, mais j'ai pas lu mon flux assez tôt

C'est vraiment un bon arcticle je trouve, même s'il glorifie quand même pas mal Liverpool récemment comme si c'était la révélation... C'est le truc qui passe pas trop, mais j'ai bien aimé cet arcticle, je crois pas en avoir vu beaucoup comme celui là !!

Moi aussi j'allais le poster !!!
Vraiment bien écrit
Rafa aussi !

bon article et bravo a benitez pour son boulot.

Superbe article.Je vois Benitez rester tres longtemps à Liverpool.les gens l'adorent il a une tres grande liberté et surtout il a les resultats.
Merci deja Rafa pour tous ses moments de bonheur vecu avec ton equipe!

Rafa est un génie. Pourvu qu'il reste chez nous le plus longtemps possible.

Article très intéressant.
Merci

Bon article !
A noter que l'équipe n'a pas probablement pas, mercredi, jouer toutes les cartes.
Aucun carton jaune distribué, c'était ca qu'il fallait faire vu que la qualification était quasi-acquise

Et un petit ajout fort intéressant relevé dans la presse de ce matin :

Quote :

From The Times
April 17, 2007

Liverpool place premium on retaining prized assets



There have been little more than verbal assurances until now that George Gillett Jr and Tom Hicks are committed to improving Liverpool as a force on the football field, not just off it, but that is expected to change within the next week as the club’s American owners prepare to bankroll a series of new, lucrative player contracts.

Rafael Benítez has made it clear to Gillett and Hicks that protection of the club’s prized assets is as important as the promise of funds to compete with Chelsea and Manchester United in the transfer market this summer and, as such, the manager is understood to have been buoyed by the progress that has been made on the negotiation front.

José Manuel Reina, the Spain goalkeeper, and Jamie Carragher, the England defender, are expected to be the first to commit their futures to the club, possibly by the end of this week, with Steven Gerrard, the captain, likely to follow.

The biggest concerns are thought to centre on Xabi Alonso, not only because of interest from Barcelona and Real Madrid but as a result of a Fifa ruling that would allow the midfield player to buy out his contract in the summer. However, there is a growing confidence within the Anfield boardroom that the Spaniard will stay.

Gerrard, Carragher and Reina, who is being courted by Valencia as a replacement for Santiago Cañizares, each have two years left on their existing deals, with all three believed to have been offered new contracts on significantly improved terms in the region of four years. Given the protracted nature of previous contract talks involving Gerrard, who has twice come close to joining Chelsea, a swift resolution to those discussions will be particularly welcomed.

“Rafa is getting ready to, or has started, that process,” Hicks said yesterday of the negotiations. “Absolutely, we want those guys [Carragher and Gerrard] to stay. I can’t see Steven Gerrard or Jamie Carragher playing for any other team than Liverpool and I don’t think the people of Liverpool can ever think of seeing Gerrard in a blue shirt.”

Although the futures of other players will also have to be addressed — such as Steve Finnan, the Ireland defender, who is a free agent at the end of next season — Alonso’s situation appears to top the agenda. Rick Parry, the chief executive, and Gillett’s son, Foster, who are overseeing the negotiations, are understood to be making serious headway.

Under Article 17 of Fifa’s rules, Alonso would be allowed to leave the club in the summer having served three years of the five-year contract that he signed in August 2004 when under the age of 28.

Hicks believes that Benítez’s wife, Montse, will hold the key to keeping the manager at Anfield, although having been told by the Spaniard that he will stay, the Texan billionaire is adamant that Benítez would reject the advances of Real Madrid if the Spanish club come calling again in the summer, as is expected.

“Rafa’s not going anywhere,” Hicks said. “He’s under contract and he told me that his wife has said that if he ever did go, he’d have to go without her because she’s staying in Liverpool. He’s staying in Liverpool, too, because he’s the man that we want.

“When we sat down, we spoke about budgets, his philosophy, specifics, revising how we can improve the development process. It was a five-hour meeting and an introduction into his way of thinking and all the programmes we can improve upon.”

Rafa va résté car Gillet a dit qu'il résterait tant qu'il sera sous contrat et surtout car benitez a dit que si il partait il partait seul car Mme Benitez adore la ville de Liverpool !!

Super tout ça ! Mr and Mme Benitez restent à Liverpool !
pour toujours?

Quote :

C'est Rafael Benitez, l'entraîneur de Liverpool, lui même qui l'a avoué mardi à l'agence britannique Press Association : «J'ai dit non au Real quand ils m'ont proposé plus d'argent que je n'en gagne ici, même s'il y avait là-bas peut-être plus de perspectives. Madrid a beau être ma ville, je suis heureux ici». Il semble même que cette offre de débauchage a été extrêmement récente, même si la date à laquelle elle a été formulée exactement n'a pas été communiquée.

Le technicien espagnol a ainsi expliqué qu'il souhaitait continuer sa tâche à Liverpool sous le patronage des nouveaux propriétaires du club, Tom Hicks et George Gillett. «C'est tellement positif pour l'avenir. Et je ne pouvais pas ignorer le soutien que j'ai reçu des supporteurs le week-end dernier à Eindhoven, c'était formidable et émouvant», a expliqué Benitez. (Avec AFP)

http://lequipe.fr/Football/breves2007/20070417_222121Dev.html

Dans l'Echo de ce matin Rafa parle de l'offre du Real qu'il a refusé.Il a dit qu'il a preféré rester ici car il sait qu'à Liverpool il y a une bonne atmosphere on laisse les gens travailler les supporters le soutienne.Il pense aussi que le futur s'annonce plus radieux à Liverpool que n'importe ou ailleurs.
Il ajoute avoir été rassuré apres avoir rencontré les repreneurs."Cette rencontre a confirmé mes espoirs.Nous avons les memes projets"
Tout ca vaut bien plus que le pont d'or qu'etait pret à lui offrir le Real.

http://icliverpool.icnetwork.co.uk/0500liverpoolfc/0100news/tm_headline=benitez--third-madrid-offer-didn-t-tempt-me%26method=full%26objectid=18921559%26page=2%26siteid=50061-name_page.html

Très bonne nouvelle même si je n'ai jamais douté de son départ.
Par contre, ce qui est d'autant plus rassurant, c'est son discours à l'encontre des repreneurs, Rafa doit savoir mieux que personne leurs intentions et ça fait plaisir.
In Rafa we trust
In Gillett and Hicks we also trust

Oui le projet doit être vraiment intéressant pour que Rafa dédaigne retourner au real.

OH GRAND RAFA BENI SOIS TEZ, SOIS TU PARDON

NON SEULEMENT IL EST UN TRES GRAND TECHNICIEN MAIS EN PLUS UN HOMME DE GRANDE VALEUR MORALE QUI SAIT CE QUE SUPPORTER VEUX DIRE
GLOIRE A TOI RAFA ET LONGUE VIE AVEC NOUS