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 Un peu d'histoire.

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PostSubject: Un peu d'histoire.   Un peu d'histoire. EmptyWed 1 Aug 2007 - 17:12

Plusieur utilisateur du forum on demandé a avoir un peu d'histoire sur le club.
Je suis tombé sur un vielle article qui est super interessant.

http://www.sofoot.com/article-1891-michael-robinson-will-never-walk-alone-sofoot.html

Michael Robinson will never walk alone...

Michael Robinson, commentateur vedette en Espagne et ex-footballeur au service de sa Majesté raconte son transfert à Liverpool. Dans SF n°30 -sorti le 30 janvier- il s’entretient avec Darren Tulett sur le football à la télé et les particularismes nationaux (anglais, français et espagnols).

Canal+ Espagne, Madrid, lundi 10 janvier 2006

Bienvenue dans une époque où les joueurs étaient leur propre agent, où le grand Liverpool, roi d’Europe, recrutait des « hommes, des vrais » et où la foi dans un club signifiait encore quelque chose. A travers les confidences de Michael Robinson, on découvre l’envers du décor du foot de haut niveau, à l’époque des chevaliers, circa 1983 avant notre ère.

1. Le long départ de Brighton

« A Brighton, j’étais un des joueurs les mieux payés d’Angleterre. Les stars comme Bryan Robson à Manchester United touchaient 800 livres par semaine ; Steve Foster à Brighton et Mark Lawrenson à Liverpool gagnaient 1200 livres par semaine. L’année suivante, je signe un contrat de 10 ans pour 1400 livres par semaine. Je me souviens que mon père m’a dit : ’ Mais comment tu peux t’engager pour toute ta carrière avec Brighton ? ’ Mais papa, papa, écoute-moi, je t’explique comment ça se passe. Si Brighton marche bien dans le championnat, c’est l’endroit où je veux être, si jamais on ne gagne pas, c’est moi qui doit être échangé en premier car ils n’auront pas les moyens de me payer. Donc, c’est un vrai bon deal ». « Cette année-là » analyse Robinson, « en 1983, au troisième tour de la "Cup", on tombe contre les Magpies. Les choses n’allaient pas bien à Brighton et ils avaient fait un deal pour me vendre à Newcastle mais uniquement une fois éliminé de cette compétition. Donc au moment où Newcastle vient jouer à Brighton, le deal était fait, il était prévu qu’on parle chiffres après le match, si on perdait. On a fait match nul. Donc on vient à Newcastle rejouer, je pars avec une grosse valise, tous mes coéquipiers étaient au courant et de toute façon, c’était sûr qu’on allait perdre, on ne gagnait jamais un match à l’extérieur. On gagne 1-0. Donc je reviens avec ma valise. Au tour suivant, on joue contre Liverpool chez eux. C’était impossible qu’on gagne, impossible. Je me souviens qu’au pub le "Seagull Tavern" de Brighton, on matait le tirage au sort à la TV en jouant au billard avec Steve Foster et on s’est dit au revoir à ce moment-là car on était sûrs de perdre. Mais à Anfield, on s’impose 2-1. Arthur Cox, l’entraîneur de Newcastle était venu au stade mais du coup je suis rentré à Brighton et lui à Newcastle. Au tour suivant, on joue Manchester City chez nous. Cox descend à Brighton, m’attend, ma valise était prête, mon billet d’avion était pris pour un vol Gatwick-Newcastle. On gagne 4-0 et il revient chez lui seul. Le tour suivant on tombe contre Nottingham City à Brighton, on gagne. En demi-finale, on tombe contre Sheffield Wednesday, sur un terrain neutre, on gagne 2-1, et mes cartons, prêts pour partir, restent encore une fois à Brighton. On s’est alors mis d’accord pour que le dimanche qui succédait la finale, je doive me rendre à Newcastle pour signer le contrat. Mais on fait 2-2 et on doit rejouer le jeudi qui suit. Entre dimanche et jeudi, les dirigeants de Brighton m’appellent et me disent : « Ecoute, on a toujours un deal pour toi avec Newcastle mais plusieurs clubs te réclament comme le Sevilla en Espagne, à Gênes en Italie, Everton et aussi un autre club. Maintenant, il va y avoir une sorte d’enchère pour toi. On te recommande de ne pas aller à Newcastle parce qu’il y a une équipe avec laquelle tu voudras signer, c’est sûr. On ne peut rien te dire de plus » conclut le management de Brighton.

Robinson reprend : « On perd le "replay" de la finale (4-0 contre Manchester United ndlr). Cox m’appelle et me dit de venir à Newcastle dès que je peux. Je lui réponds que le club me conseille de patienter. Donc j’attends et je pensais signer avec quelqu’un dès la semaine suivante. Mais rien ne se passait et je commence la pré-saison avec Brighton qui venait d’être relégué en 2ème division. Je vais voir l’entraîneur et je lui dis : ’Ca ne me plaît pas du tout ce qui est en train de se passer’. Quelques jours plus tard, il m’appelle, je passe chez lui et me dit : « Ca y est Michael, on t’a vendu, tu dois prendre un avion demain depuis Gatwick pour Amsterdam pour signer avec un club ». ’Et avec quelle équipe ?’ je demande. « Devine, devine ». ’Arrête tes conneries’. L’entraîneur insiste : « C’est une des meilleures équipes ». ’Tu sais que jamais je ne jouerai pour Manchester United’. « Non, non c’est pas eux ». J’avais trop peur de dire Liverpool car j’étais fan depuis mes premiers souvenirs d’enfance donc je dis ’Arsenal ?’ « Non, non, une des meilleures équipes en Angleterre ». Je tente à nouveau : ’OK, Glasgow Rangers ne peuvent pas me payer’. « Non, qui est LE meilleur, LE meilleur, allez brandy pour tout le monde ! » ’C’est eux, c’est Liverpool ?’ « Hé ouais, ils te veulent à mort. Prends les billets, va à Amsterdam, Ils t’attendront au Hilton de l’aéroport Schipol ».

2. Un transfert à l’ancienne Robinson poursuit : « Une fois là-bas, je rencontre Sir Peter Robinson, le secrétaire général et Sir John Smith, le directeur avec l’entraîneur Joe Fagan. Je commande un café et de l’eau minérale. Peter et John prennent la même chose et à un moment Joe Fagan, l’entraîneur, me demande : « Tu ne bois jamais ? » Je réponds : ’Bon, de temps en temps’ « Ah bon, tu veux une bière ? » Putain ! J’étais soulagé, je croyais qu’ils allaient mettre une clause d’interdiction de boire de l’alcool dans mon contrat. Donc maintenant que j’étais plus relax, Peter Robinson me demande combien d‘argent je voulais gagner. Je dis alors : ’Et si c’était moi qui vous donne 100 livres par semaine ? Je m’en fous du salaire, je veux jouer pour Liverpool. Dites-moi combien vous voulez me donner et je signe’. A ce moment-là, Peter Robinson se lève, appelle Brighton, et leur demande « combien a gagné Michael l’année dernière ? ». Il revient avec une feuille sur laquelle il a gribouillé mon salaire, primes comprises, de ce que j’ai gagné avec Brighton. C’est alors que John Smith me dit : « Tu te rends compte qu’aucun joueur de Liverpool ne gagne autant d’argent ? » ’je m’en tape’. Il me dit : « Mais pas nous, il faut qu’on t’augmente ». Donc ils m’ont donné plus d’argent que ce que je gagnais à Brighton et Peter Robinson balance : « Et profitons-en pour augmenter plusieurs joueurs de l’équipe, ça rendra Michael plus populaire ».

3. Des Hommes, des vrais

Michael Robinson continue de nous raconter ses histoires d’anciens combattant. « Une fois que ces détails ont été mis au clair, il restait la question sportive. On commence à parler football avec Joe et je lui demande : ’comment vous souhaitez que je joue ?’ « Ben, on espère vraiment que tu sais comment jouer parce qu’on met beaucoup d’argent sur toi » m’explique Fagan mort de rire. ’Non mais je voulais dire à propos du système de jeu’. « Ah le système ! » Joe et John se regardent, toujours morts de rire. Joe à John : « Toi tu expliques ». « non, non, toi ». Donc Joe, l’entraîneur, dans un humour très british m’explique : « D’abord, on joue toujours à 11 pour ne pas partir avec un désavantage. Ensuite, quand on prend la balle au milieu du terrain, on essaye de la passer à quelqu’un habillé exactement comme nous. Si jamais tu vois que tu peux marquer, essaye à tout prix de le faire, si tu ne peux pas, donne la balle à quelqu’un qui peut. Et à l’arrière, on va se casser le cul au maximum pour ne pas encaisser ». Il conclut : « Ce dont il faut que tu te souviennes, c’est qu’on signe les meilleurs joueurs de football au monde. Pour taper dans la balle du mieux que tu peux, on te fait confiance, on te paye pour ça. On ne vous dira jamais comment jouer. Des fois on vous donnera des trucs ». A ce moment-là, John Smith me donne le meilleur conseil de ma vie auquel je repense sans arrêt lorsque je fais mes émissions ou autre chose : « Laisse moi ajouter qu’on ne signe pas que les meilleurs joueurs du monde. En fait, je ne sais pas dans quelle mesure on signe des joueurs de foot. On signe des personnalités. Les joueurs de foot ne font que passer, ont de l’humour ou non, jouent plus ou moins bien. Nous on signe des gens à qui il arrive de jouer au foot extrêmement bien. Avant que quelqu’un ne devienne footballeur, c’est avant tout une personne. Malheureusement, dans le football, les gens signent souvent des joueurs de foot, des gens qui parfois ne savent pas vivre, et dont la foi dans le club est toujours remise en question ». Avec le recul, je me rends compte qu’à mon époque à Liverpool, j’ai rencontré de vrais hommes, à l’exception de Craig Johnson qui était un vrai con. Je ne dis pas des gens super intelligents mais des hommes, des vrais ».

4. « Graeme, je t’aime » signé M. Robinson Leçon retenue et méditation pour Michael qui poursuit : « Maintenant l’année où l’on a gagné la coupe d’Europe, on revenait de Bucarest où l’on venait de gagner la demi-finale. Dans l’avion de retour, le pilote nous annonce que Rome a battu Dundee dans l’autre demi-finale et tout l’avion se met à crier de joie. Je ne comprenais pas, je demande à Graeme Souness : ’Mais Graeme, c’est mieux de jouer contre Rome ?’ « Mais ouais, ta première coupe d’Europe va rentrer dans l’histoire. Personne n’a jamais gagné à l’extérieur ». ’Mais si on ne gagne pas ?’ « Quoi ? Mais on va gagner on est les meilleurs ». Tout le monde de Liverpool aurait trouvé vraiment bizarre le fait de ne pas gagner la coupe d’Europe. On a gagné aux penaltys mais on a gagné. Et le plus drôle c’est que Graeme voulait absolument montrer la coupe aux fans parce qu’à cause des violences tous devaient quitter le stade rapidement. Donc, lorsqu’ils ont commencé à faire leurs discours pour remettre la coupe, Graeme est monté direct sur le podium, s’est jeté sur la coupe et l’a brandie face aux tribunes. C’est sans doute le seul capitaine de toute l’histoire à n’avoir jamais été présenté officiellement avec la coupe d’Europe. Si je devais me retrouver dans une tranchée pendant une guerre, je choisirais comme compagnon Graeme Souness et tous mes coéquipiers car ils étaient des HOMMES. DES VRAIS (tape du poing sur la table). Avec un cœur grand comme ça. Et avec la dose correcte d’inconscience pour pouvoir continuer. C’est cette inconscience qui fait les vrais grands champions du sport. Moi, je n’ai jamais été un vrai footballeur professionnel (Robinson était plus connu pour son engagement physique sans faille que pour sa technique pure ndlr). Après cette finale, je me souviens d’avoir dit à ma femme : ’Je suis fini maintenant. Ça m’a pris tellement d’efforts pour arriver au top que maintenant, pour revenir au travail j’aurai perdu 1% de mes capacités et à ce niveau c’est énorme’. J’ai demandé à Graeme ce qu’on allait faire maintenant et il m’a répondu : « Ben on va gagner la coupe, encore encore et encore ».

Propos recueillis à Madrid par Vicenç
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PostSubject: Re: Un peu d'histoire.   Un peu d'histoire. EmptyWed 1 Aug 2007 - 17:19

Superbe lol
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PostSubject: Re: Un peu d'histoire.   Un peu d'histoire. EmptyWed 1 Aug 2007 - 17:22

Excellent article, qui sent la sueur et les pieds, l'odeur de la pelouse dans les vestiaires, et les pintes de bière dix minutes plus tard.
C'est du terroir, ça bon dieu!!!

ENCORE!!!! bravo
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PostSubject: Re: Un peu d'histoire.   Un peu d'histoire. EmptyWed 1 Aug 2007 - 17:57

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