Benítez veut rester au sommetMardi, 13 septembre 2005Rafael Benítez tente de devenir le premier coach à conserver l'UEFA Champions League.Un trophée impossible à conserver ?Depuis les débuts de la Champions League il y a treize ans, aucun club n'est parvenu à remporter le trophée deux années de suite, ni le grand AC Milan du début des années 1990, ni la Juventus qui a dominé le football italien par la suite, ni même les Galactiques du Real Madrid CF, malgré trois tentatives.
Benítez joue profil basLa campagne victorieuse de Liverpool en 2005, qui reste malgré l'histoire du club une surprise, montre que la compétiton est serrée et indécise. "Vous devez toujours garder à l'esprit le fait que ce sera difficile", a confié "Rafa" à uefa.com. "Il y a beaucoup de bonnes équipes qui ont toutes renforcé leur effectif en enrôlant de nouveaux joueurs. La compétition sera donc acharnée et excitante cette saison. Il y a d'excellents joueurs et le spectacle sera au rendez-vous."
Du changement dans l'airMalgré la victoire de son équipe, Benítez a effectué plusieurs changements au sein de sa formation durant l'intersaison, en raison notamment de la décevante cinquième place obtenue en championnat. Le technicien a désormais modelé son groupe comme il l'entendait, mais il ne rechigne pas pour autant à mettre le doigt sur quelques faiblesses.
Des conditions difficiles"Nous continuons à avoir trop de mal à nous imposer, surtout à l'extérieur", analyse-t-il. "Parfois, nous devons rattraper un but de retard. Ça nous est arrivé l'année dernière, face à l'Olympiacos [CFP]. Les conditions étaient difficiles : il y avait un nouvel entraîneur, de nouveaux joueurs, plusieurs langues différentes au sein de l'équipe. On peut toujours apporter des corrections, comme dans ces matches où nous avons concédé un but trop rapidement et que nous avons dû nous battre pour revenir au score."
Un tirage difficileLa veille de la victoire de Liverpool face au PFC CSKA Moskva, après prolongation lors de la Super Coupe de l'UEFA, Benítez a assisté au tirage au sort de la phase de groupes de l'UEFA Champions League. Il y a appris qu'il affronterait ses compatriotes du Real Betis Balompié, où il se rend ce mardi soir, ainsi que le RSC Anderlecht, que les Reds avaient battu lors de leur première campagne européenne, en 1964/65, et le Chelsea FC.
La menace ChelseaL'affrontement entre les deux clubs anglais a été rendu possible par les circonstances exceptionnelles qui ont amené Liverpool à disputer la Champions League : cinquièmes de la dernière Premiership, les Reds ont bénéficié d'une autorisation spéciale pour défendre leur titre, mais en perdant tout bénéfice, dont la protection nationale. Benítez s'attend à ce que les Blues, qu'il avait éliminés en demi-finale au printemps dernier, soient une nouvelle fois un adversaire redoutable.
"L'équipe à battre""Chelsea sera l'équipe à battre", confiait le manager. "Le Betis n'est jamais facile à jouer, je le sais par expérience, et Anderlecht est l'un des meilleurs clubs belges. Toutes ces équipes sont fortes, mais Chelsea devrait être l'adversaire le plus redoutable, car ils investissent toujours beaucoup d'argent dans le recrutement de nouveaux joueurs et c'est pour cela qu'ils sont favoris."
Prime à la loyautéPour battre une équipe comme Chelsea, Benítez, qui a remporté le titre de champion d'Espagne et la Coupe UEFA avec le Valencia CF avant de rejoindre Anfield, pense que plusieurs conditions doivent être réunies, sur le terrain comme en dehors.
Soutien du staff"De même, les joueurs se sont investis dans notre projet et ils savent tous quel est leur rôle dans l'équipe. Mais cela ne peut pas marcher si vous n'êtes pas entouré par une équipe technique efficace qui vous aide en permanence et vous corrige lorsque vous faites des erreurs."
Barrière de la langueLa barrière de la langue est l'une des difficultés rencontrées par Benítez. Un problème délicat dans une société anglaise relativement monoglotte. "Certains joueurs ont eu des soucis avec les langues mais, petit à petit, vous pouvez apprendre l'anglais, au moins les termes techniques nécessaires à la pratique de votre métier de footballeur. Je pense que les joueurs se sont très bien adaptés. Le plus important à mes yeux est qu'ils aient la volonté de s'adapter."
Tournoi excitantUne fois l'adaptation des joueurs terminée, l'équipe technique en place et les rivaux identifiés, Benítez compte maintenant beaucoup sur son équipe, qui s'est facilement qualifiée, pour prolonger le triomphe de mai dernier. Mais quel que soit le résultat, la Champions League est un tournoi qui excite l'entraîneur espagnol.
"Meilleur football""C'est une compétition attrayante qui réunit les meilleures équipes et les meilleurs joueurs ce qui permet d'obtenir le meilleur football", explique-t-il. "L'impact médiatique est plus puissant aujourd'hui qu'avant. C'est plus facile pour les supporteurs de suivre leurs joueurs préférés. C'est également plus intéressant pour les joueurs." Surtout s'ils font partie d'un plan comme celui conçu par Benítez en fin de saison dernière.
source: http://fr.uefa.com/magazine/index.html
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